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Rouler en sentier pour s’améliorer en réunion

  • Publié le 25 juin 2025 (Mis à jour le 26 juin 2025)
  • Lecture : 5 minutes
(Photo : Guillaume Millette)
(Photo : Guillaume Millette)

Ce que le vélo de montagne m’a appris (et pas juste sur un vélo).  

J’ai commencé le vélo de montagne vers 16 ans. C’était le premier sport dans lequel je n’étais pas extrêmement mauvais. À l’époque, c’est sur des sentiers de quatre-roues que j’ai gagné en force pour grimper les rochers, que mon équilibre s’est développé au fil des lentes montées ou des virages serrés, et que j’ai appris à me relever après chaque fois où je passais par-dessus mon guidon. Soit environ une fois par sortie… c’était avant l’invention du génial poteau de selle télescopique!  

Entre mes sorties, j’ai appris la mécanique vélo. Et comme la pratique était loin d’être aussi populaire qu’aujourd’hui, j’ai gagné en maturité en roulant avec des cyclistes de deux ou trois fois mon âge. Je ne suis pas soudainement devenu athlète, mais le sport a ouvert mes horizons et a eu un impact sur ma personnalité.  

La généralisation des acquis  

J’avais oublié tout ça jusqu’à ce que, des années plus tard, ma conjointe se mette elle-même au vélo de montagne. D’abord craintive sur toutes ces roches et racines, elle aime pourtant le sport et persévère. « C’est étrange, me dit-elle un jour, j’ai l’impression que la confiance que je gagne en vélo de montagne se transpose ailleurs dans ma vie. »  

Effet placebo du grand air ou véritable lien? Un ami psychologue m’apprend le principe de la « généralisation des acquis »: quand on apprend quelque chose dans un domaine, il arrive qu’on en retire des bénéfices dans d’autres aspects de la vie — surtout quand on est vraiment engagé dans l’apprentissage et que les acquis portent sur des stratégies mentales.  

Le vélo de montagne n’est pas qu’une activité physique. C’est un exercice de gestion du stress, de réactivité, de lecture du terrain, de résilience face aux imprévus, voire aux accidents. Apprendre à garder son calme dans une pente abrupte ou à se relever après une chute, ce n’est pas juste apprendre à rouler, c’est développer une confiance en soi qui nous suit au quotidien, même loin des sentiers.  

 Améliorer ses descentes de pistes techniques, c’est aussi apprendre à naviguer dans une conversation difficile. Trouver son souffle dans une montée interminable, c’est apprendre à rester calme en réunion stressante. Et tout ça peut très bien commencer par une simple sortie de 45 minutes, un mardi soir, en forêt près de chez soi.  

(Photo : Sommet Saint-Sauveur)

Rouler dans les Laurentides   

Le réseau municipal (et gratuit) de la Ville de Mont-Tremblant offre des niveaux de difficulté très variés: les pistes sablonneuses et horizontales des Pins jusqu’à l’enduro de la Côte à Cody ou de l’Envoye en Bas. Un terrain idéal pour apprendre et relever de nouveaux défis.  

À Sainte-Adèle, le parc du Mont Loup-Garou grandit aussi tranquillement chaque année grâce à l’implication indéfectible de Plein air Sainte-Adèle (PASA) qui développe les sentiers en respectant la topographie naturelle. Le réseau intègre quelques boucles pour débutants et une plus longue virée pour les intermédiaires avancés.  

Pour maximiser les descentes, le parc vélo du Sommet Saint-Sauveur, avec ses remontées mécaniques, est un incontournable. Une toute nouvelle piste bleue de type flow trail – qui promet «une descente fluide et rapide » – a été construite pour cet été. La piste Érablière a aussi été améliorée. Tout comme la pump track, un exercice par excellence pour améliorer son pilotage à tout niveau.  

Depuis quelques années, plusieurs montagnes de ski se transforment à la fonte des neiges en centres de vélo de montagne. C’est le cas du Mont Avalanche à Saint-Adolphe-d’Howard, du Mont Blanc (avec remontées mécaniques) dans la municipalité éponyme, et de Belle Neige à Val-Morin.   

Pour un apprentissage encadré, Trail Trybe offre camps et cliniques pour jeunes et adultes à Tremblant.  

  

Rouler en Outaouais  

Le parc de la Gatineau reste le pilier incontournable du vélo de montagne dans la région. Avec ses sentiers variés, ses paysages vallonnés et son accès facile depuis la ville, il attire autant les débutants que les habitués.  

Un peu plus au nord, le Centre Vorlage offre 9 km de sentiers intermédiaires et avancés, à vocation particulièrement descente et enduro. Et encore plus au nord, Vélo MSM (pour Mont Sainte-Marie) est l’endroit à découvrir. Avec 450 m de dénivelé, le centre compte plus de 40 km de sentiers pour tous les niveaux. On souhaite y offrir une expérience de grande montagne pour une conduite technique et stimulante, tandis que des boucles pour débutants et intermédiaires s’allongent au pied de la montagne, autour du lac et de la plage, pour que tous puissent s’initier à son rythme au sport.  

Incontournable depuis des décennies, du cross-country à la descente, Camp Fortune, à Chelsea, se vante d’offrir «les pistes les plus techniques» de la région. Ses 23 km sauront néanmoins plaire à tous. À noter que le télésiège de Skyline est en entretien et devrait rouvrir vers juillet.  

Destination chouchou des 90 et 2000, les sentiers de vélo de montagne de Montebello ont été rouverts et modernisés depuis quelques années. On y trouve des pistes accessibles aux débutants, des singletracks sinueux, des segments techniques longeant les caps de rochers et de longues boucles old school du réseau original.  

 

Rouler dans Lanaudière  

Tout au sud, on trouve d’excellents terrains où s’initier au sport ou améliorer son pilotage. À Mascouche, le parc du Grand-Coteau et le parc métropolitain du Domaine-Seigneurial-de-Mascouche proposent 14 km de sentiers pour tous, entretenus par le Club cycliste de Mascouche.  

Le Groupe Plein Air Terrebonne, quant à lui, s’occupe de quelques kilomètres parfaits pour l’apprentissage à la Côte Boisée. On trouve quelques kilomètres de sentiers et quatre zones techniques, dont une d’habileté et une ligne de dirt jumps. Des camps d’été sont également organisés pour enfants et ados.  

À Rawdon, Ski Montcalm vire vélo à la fonte des neiges. Son bike park compte 14 pistes de descente accessibles par télésiège ainsi que 9 sentiers d’enduro et de cross-country. La montagne offre des lignes old school plus techniques et d’autres modernes, plus fluides avec des sauts. Un pumptack et parcours d’habiletés sont installés au bas de la montagne.  

Presque 20 km sentiers pour tous ont poussé depuis 2017 au cœur de Saint-Côme, au parc Louis-Philippe-De Grandpré. Ce projet avec du flow est géré par la Municipalité et les organismes Vélo de montagne St-Côme et Plein air Lanaudière. Le meilleur endroit pour s’arrêter est au bord de rivière l’Assomption.  

Enfin, à Saint-Donat, on pédale depuis 2018 sur quelques kilomètres au parc Nature-Études ainsi qu’au parc des Pionniers.   

  

Rouler en Abitibi-Témiscamingue  

Le vélo de montagne s’épanouit ici dans des décors naturels uniques, offrant aux cyclistes de tous niveaux des expériences variées et stimulantes.   

À Rouyn-Noranda, le mont Powell propose une vingtaine de kilomètres de sentiers – de faciles à exigeants – qui serpentent à travers une forêt mixte et offrent des panoramas impressionnants sur la région. Non loin de là, le Parc Aventure Joannès offre quant à lui 25 km de chemins forestiers et multifonctionnels, dont le sentier Le Forestier de 18,2 km, parfait pour les familles et les débutants.   

Un peu plus à l’est, aux abords du lac Preissac, le réseau développé par l’expertise de Sentiers Boréals s’allonge sur 10 km pour débutants et intermédiaires. À travers la forêt boréale, on trouve peu d’obstacles ainsi que des berms qui favorisent l’inclinaison dans les virages.  

Au Camp Dudemaine, à Amos, c’est 16 km de sentiers de type cross-country, de débutants à avancés, qui passent entre bouleaux et épinettes avec même des sections sur l’esker Saint-Mathieu-Lac-Berry (qui alimente la ville en eau).  

À Val-d’Or, la Forêt Récréative propose un réseau dense de 35 km de sentiers de vélo de montagne, allant de faciles à très avancés, sur un terrain accidenté et sablonneux, à moins de 2 km du centre-ville. On y trouve aussi un véloparc pour l’enduro et une pumptrack pour travailler son agilité.  

Enfin, à Senneterre, le Mont Bell a développé 25 km de sentiers en boucle, de faciles à exigeants, pour le cross-country et l’enduro, avec la possibilité de louer des vélos sur place.  

On n’a jamais eu autant de raison de travailler nos mollets… et notre confiance!  

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Pour un large aperçu des centres de vélo de montagne à travers le Québec, voyez la carte interactive créée par Vélo Québec:   

velo.qc.ca/carte-interactive-des-sentiers-de-velo-de-montagne