Envie de partir à l’aventure dans un milieu sauvage? Les zecs (zones d’exploitation contrôlée) sont des territoires parfaits pour ceux à la recherche de vraie nature. Au-delà de lieux pour pratiquer la chasse et la pêche, les zecs sont aussi des endroits parfaits pour les amateurs de plein air.
On retrouve des zecs dans toutes les régions du Québec. Elles sont généralement situées sur les terres de l’État et administrées par des organismes à but non lucratif. Ces organismes s’occupent de l’aménagement, de l’exploitation et la conservation de la faune, en plus de faciliter l’accès aux territoires pour les usagers.
Chaque zec offre des activités différentes, comme la chasse, la pêche, la randonnée, le camping, le canot et même l’escalade. Généralement, les zecs qui se situent plus près des villes vont offrir davantage de commodités et celles plus éloignées, moins. « Plusieurs vont avoir différentes offres d’hébergement, que ce soit en camping, en prêt à camper ou en chalet. Mais il y a aussi la possibilité de faire du camping rustique, de se rendre en van et de dormir n’importe où dans toutes les zecs du Québec », explique Myriam Bergeron, directrice générale du Réseau Zec. Le réseau est d’ailleurs le seul à permettre le camping sauvage en tente en toute liberté au Québec.
La petite histoire
« Avant les années 70, la grande majorité du territoire était privé. Ceux qui avaient accès à la forêt, la villégiature, la pêche, la chasse, c’étaient souvent des personnes très riches qui avaient des clubs et des terres », rapporte Mme Bergeron.
À partir de la fin des années 70, il y a eu un mouvement social au Québec qui a mené à l’Opération gestion faune par le gouvernement de l’époque. « L’objectif était de “décluber” le Québec. On souhaitait redonner cet accès au territoire pour les Québécois. Cela passait notamment par les zecs. L’idée était de redonner aux organismes locaux une partie de la gestion du territoire pour que la population locale s’implique », indique Mme Bergeron. Ainsi, la plupart des zecs ont été créées avant les années 90.
Depuis 2018, le gouvernement du Québec a investi plusieurs millions de dollars pour soutenir le développement du réseau. Ce financement permet notamment l’entretien des chemins forestiers, la mise aux normes d’installations sanitaires, l’amélioration de prêt-à-camper et de terrains de camping, le développement de nouvelles activités, etc. « Il y a eu un mouvement pour bien positionner les bases pour continuer de développer le réseau. Il y a eu beaucoup de changements dans les dernières années », soutient Mme Bergeron.
Aujourd’hui, de plus en plus de personnes s’intéressent à ce réseau et souhaitent profiter des activités offertes, observe Mme Bergeron. « Il y a beaucoup d’intérêt pour la pêche, le camping et le plein air. En 2023, on parle de 6 millions de journées d’activités par année. Mais ça reste encore peu connu par rapport aux parcs nationaux et régionaux », explique-t-elle.
Bien se préparer
Comme ces territoires sont souvent éloignés et hors réseau, il faut partir avec une bonne préparation et être prêt à toute éventualité. « C’est un élément clé. On est dans le bois, on est loin : il faut avoir tout notre équipement, bien s’informer auprès de la zec et avoir un moyen de communication idéalement. […] Il faut se demander quel est son niveau d’autonomie. C’est la meilleure boussole pour décider où l’on a envie d’être », prévient Mme Bergeron.
À partir du site web du Réseau Zec, on peut trouver une zec selon les activités qu’on souhaite pratiquer et la région où l’on souhaite aller. Ensuite, il est nécessaire de s’enregistrer en ligne ou au poste d’accueil. Vous pouvez télécharger les cartes interactives des zecs sur l’application Avanza Maps pour bien vous retrouver.
Située dans les Hautes-Laurentides, la Zec Lesueur se trouve à environ 75 km de Mont-Laurier. D’une superficie de 776 km carrés, le territoire est parsemé de 192 lacs, de 3 rivières (Gatineau, Lesueur et Duplessis) et de plusieurs ruisseaux. On peut y pratique une foule d’activités, comme la pêche, la chasse, la cueillette de champignons et de petits fruits, le VTT et bien plus. Sur place, on y trouve des campings aménagés et rustiques et même une plage.
Chevauchant les MRC Pontiac et Vallée-de-la-Gatineau, la Zec Pontiac est tout indiquée pour la pratique d’activités de plein air. Ce territoire de 1200 km carrés, parsemé par plus de 300 lacs, est idéal pour la pêche. Il représente d’ailleurs 45 % des prises totales de poissons de l’ensemble des zecs de l’Outaouais. Puis, on y retrouve de nombreux sites de camping ou de villégiature en chalet. Le canot-camping, la randonnée pédestre, la cueillette de fruits sauvages et l’exploration des nombreux plans d’eau en kayaks de mer, disponibles en location, sont toutes des activités offertes sur ce territoire.
Située au cœur du Témiscamingue, la Zec Kipawa existe depuis une vingtaine d’années et son vaste territoire de 2 500 km carrés en fait la plus grande zone d’exploitation contrôlée du Québec. On y retrouve plus de 750 lacs et rivières ainsi que des étendues encore sauvages où vous y découvrirez la beauté exceptionnelle de la nature. Plusieurs activités vous sont proposées comme la chasse, la pêche, des circuits de canot-camping de niveau débutant à aventuriers ainsi que plusieurs terrains de camping semi-aménagés et rustiques.
Située à proximité du parc national du Mont-Tremblant, la Zec Lavigne est un territoire comportant 176 lacs, à moins d’une heure de Joliette. Elle couvre une superficie de 405 km carrés et possède un réseau routier de 150 km. Sur place, on pratique pêche, chasse, cueillette sauvage, canot, kayak, escalade, randonnée, vélo de montagne et bien plus! De plus, 15 chalets dans le secteur de Saint-Zénon sont disponibles à la location ainsi que plusieurs sites de campings aménagés et rustiques. Le territoire est accessible par 3 postes d’accueil situés à Notre-Dame-de-la-Merci, Saint-Côme et Saint-Zénon.