Escapade florale en Outaouais  

(Photo : Fée des Bois)
(Photo : Fée des Bois)

L’été s’annonce fleuri en Outaouais où les fermes florales se multiplient depuis déjà quelques années. Les fleurs coupées locales ont la cote, qu’elles soient distribuées sous forme d’abonnements ou au marché. Plusieurs expériences à la ferme attendent également les amateurs d’agrotourisme.  

 

Explorer les jardins de florAnik   

« On a fait un parcours d’interprétation avec des panneaux explicatifs afin de diriger les visiteurs dans leur exploration des jardins. Il pourrait être inauguré dès cet été », révèle Anik Lehouillier, propriétaire de la ferme florale florAnik, située à Papineauville.  

Sur la ferme de 150 acres appartenant autrefois à son père, éleveur de chevaux, Anik Lehouillier cultive un demi-acre d’une trentaine de variétés de fleurs. Après les tulipes viennent les zinnias, rudbeckies, cosmos, et tournesols, au gré des saisons.  

« Si c’est vrai que les gens ont l’intention de boycotter les États-Unis, j’espère qu’ils vont venir dans les fermes locales au lieu d’aller dans les épiceries et de s’acheter des bouquets de fleurs qui ne viennent pas du Québec », lance Anik Lehouillier.  

En plus de créer des bouquets pour des évènements, la productrice propose des abonnements. « Je place les fleurs dans de beaux vases, que je prête aux clients. On s’est démarqué comme ça », explique-t-elle.  

Des séances de photographie de mariage sont parfois organisées dans les jardins de la ferme florAnik, où une arche fleurie sera installée cet été. Au mois d’août, les champs de fleurs seront ouverts à l’autocueillette.  

(Photo : FlorAnik)

Les Jardins Sheffield : Un lieu historique   

Louise Sliger, copropriétaire des Jardins Sheffield, a également le souhait d’accueillir de plus en plus de visiteurs dans les espaces fleuris de sa ferme ancestrale, vieille de 204 ans. Situé en plein cœur de Chelsea, l’endroit sera désormais entièrement consacré à l’autocueillette, les fleurs destinées aux arrangements floraux et abonnements étant désormais cultivées ailleurs, sur une autre ferme.  

« On essaie d’avoir des fleurs en tout temps, de mai à octobre. À la base, notre projet était la remise en valeur de ce lieu historique, alors c’est important pour nous d’attirer les visiteurs pour leur faire découvrir les lieux. Mon conjoint a hérité de la ferme, qui était dans sa famille depuis 100 ans et qui était redevenue résidentielle, depuis les années 80 environ. On a fait un musée dans la grange et remis la terre en culture, en choisissant de se lancer dans les fleurs coupées. On savait que c’était un mouvement émergent et qu’il y avait un potentiel, considérant les nombreux touristes présents à Chelsea toute l’année », explique Louise Sliger.  

Choisir des fleurs locales est un bon geste à poser en faveur de l’environnement, explique la productrice. « Pourquoi acheter des fleurs venues de si loin, en avion, et qui ont été cultivées dans des conditions où probablement beaucoup de produits chimiques ont été utilisés? Au Québec, la plupart des fermes florales cultivent de façon écoresponsable et utilisent des techniques respectueuses de l’environnement. »

(Photo : Jardins Sheffield)

  

La Fée des Bois : Des jardins de plantes aromatiques  

Chez La Fée des Bois, une autre expérience attend les visiteurs. Dès le mois de mai, des visites guidées des jardins d’une durée de trois heures sont offertes en anglais et en français. « Ici, on cultive principalement des fleurs et des plantes aromatiques qu’on transforme en tisanes et en produits cosmétiques pour le corps », raconte Mariane Desjardins Roy, propriétaire et diplômée en herboristerie.  

L’endroit, situé à Shawville, sera bientôt accrédité à titre d’Économusée. Des panneaux d’interprétation ont été installés dans les jardins et dans le bâtiment d’accueil, où se trouve la boutique. C’est également là que s’effectue la transformation des plantes. Une vitrine permet d’observer le séchoir et des projections vidéo montrent des images du processus de transformation.  

« Nous sommes parmi les rares au Québec à produire des tisanes vraiment locales, faites de plantes cultivées à 100 % sur la ferme. Tout est certifié biologique », explique Mariane Desjardins Roy.  

En plus des visites guidées, des formations, des activités spéciales, des ateliers d’identification et des ventes de plantes sont organisés tout au long de la saison. Il est possible de faire un coucou aux animaux de la ferme et un chalet est même disponible en location.   

« Ça nous fait plaisir d’accueillir les gens qui souhaitent venir camper gratuitement avec leurs motorisés. Notre objectif est de leur permettre de décrocher de la ville et de découvrir les bienfaits des plantes », dit Mariane Desjardins Roy.   

Quelques fermes florales à découvrir en Outaouais  

  • La Cinquième saison à Gatineau : abonnements et service de bouquets pour évènements  
  • Fleurs Franktown House à Wakefield : bouquets et ateliers  
  • Ferme Vert Sauge à La Pêche : bouquets, abonnements et ateliers  
  • Lavandine et Cie à Montebello : produits corporels et boutique ouverte à l’année